Mis à jour le 14 septembre 2025

Vous envisagez de quitter votre entreprise, mais vous ne voulez pas partir sans rien après toutes ces années d’investissement ?

Il existe de multiples raisons qui font dire aux salariés: « J’en ai assez, je veux partir mais pas à n’importe quel prix, j’ai beaucoup donné à l’entreprise, je ne partirai pas sans rien ! ».

Un manque d’évolution, une réorganisation qui ne correspond plus à vos compétences, une impression d’être mis de côté ou simplement l’absence de reconnaissance peuvent pousser à vouloir négocier son départ.

Le départ négocié permet au salarié de tourner la page en obtenant parfois une indemnité complétant l’indemnité légale de licenciement ou de rupture conventionnelle.

Mais attention : cette démarche demande préparation et stratégie.


Pourquoi négocier son départ ?

Un salarié peut souhaiter quitter son emploi pour plusieurs raisons :

  • une absence d’évolution ou d’augmentation,

  • une réorganisation interne qui dévalorise ses missions,

  • un poste qui ne correspond plus à sa qualification,

  • une lassitude ou un malaise persistant dans l’entreprise.

Dans tous les cas, il est légitime de vouloir partir dans de bonnes conditions et non par une simple démission.


Première étape : s’informer et se préparer

Avant de demander un départ négocié, il est essentiel de connaître ses droits et de se renseigner sur les différentes options possibles (rupture conventionnelle, indemnités légales, transaction…).
Un rendez-vous avec un avocat  spécialisé en droit du travail permet de sécuriser votre démarche et d’évaluer le montant réaliste de l’indemnité à solliciter.


Les questions à se poser avant d’agir

Avant d’aller voir votre employeur, prenez le temps de réfléchir :

  • Quels reproches ai-je à formuler et ai-je des éléments concrets pour les prouver (contrat, fiches de poste, mails, comptes rendus) ?

  • Mon employeur est-il de prêt à accepter une négociation ? A-t-il déjà conclu des départs négociés par le passé ?

  • Suis-je prêt à accepter seulement mes indemnités légales de licenciement ou est-ce que je vise une indemnité supplémentaire en réparation d’un préjudice ?


Bien préparer l’entretien avec son employeur

Un entretien de départ négocié ne s’improvise pas. Pour qu’il soit constructif, préparez vos arguments et vos demandes.
Il est utile de noter les termes évoqués lors de la discussion (rupture conventionnelle, préavis, transaction…).
N’hésitez pas à poser des questions claires, notamment sur le montant de l’indemnité, le maintien de certains avantages ou les conséquences pour vos droits au chômage.
Enfin, confirmez toujours par écrit les échanges importants : un mail ou un courrier peuvent servir de preuve si la relation se dégrade.


Si la négociation n’aboutit pas

En cas de blocage, l’accompagnement d’un avocat peut faire la différence.
Il peut vous aider à :

  • relancer les discussions avec l’employeur,

  • estimer le montant que vous pouvez réellement demander,

  • négocier directement avec le conseil de l’entreprise (avec du recul et de l’expérience),

  • explorer d’autres solutions juridiques comme la résiliation judiciaire ou la contestation d’un licenciement.


La question que tout salarié se pose : combien ?

Le montant d’un départ négocié dépend de nombreux critères :

  • votre ancienneté dans l’entreprise,

  • votre niveau de salaire,

  • votre âge,

  • et surtout les griefs que vous pouvez démontrer contre votre employeur.

Chaque situation est unique. Plus vous avez d’ancienneté et un salaire élevé, plus vous aurez de marges de négociation.


Négocier, oui… mais  ce n’est pas toujours possible

Il faut garder à l’esprit qu’une négociation suppose l’accord des deux parties. Certains employeurs refusent de payer une indemnité et préfèrent pousser le salarié vers une démission.
Chaque cas est donc particulier : un accompagnement juridique est précieux pour évaluer la faisabilité de la démarche.


Conclusion

Un départ négocié peut être une excellente solution pour quitter son entreprise sereinement et obtenir une indemnité. Mais pour que cette démarche aboutisse, il faut :

  • être bien préparé,

  • disposer de preuves solides,

  • et se faire accompagner par un professionnel du droit.

Avant toute décision, prenez conseil auprès d’un avocat spécialisé en droit du travail.


Foire aux questions – Départ négocié

Quelle est la différence entre une rupture conventionnelle et un départ négocié ?
La rupture conventionnelle est un dispositif prévu par le Code du travail. Le départ négocié peut prendre d’autres formes (transaction, licenciement négocié…).

Puis-je demander plus que l’indemnité légale de licenciement ?
Oui, si vous êtes en mesure de prouver un préjudice (déclassement, harcèlement, modification de contrat…).

Mon employeur peut-il refuser ?
Oui. Une négociation implique toujours deux volontés. L’employeur n’a aucune obligation de l’accepter.